R. Crumb and his Cheap Suit Serenaders
Il s’agit bien de Robert Crumb, le fameux dessinateur, avec le groupe dont il faisait partie avec son pote Terry Zwigoff, le réalisateur de Ghostworld, un très bon film
Pedal your blues away
Forget all your troubles today
Hop on your bike any time you might
And pedal your blues away
Pedal your blues away
As you ride down the old highway
Singing a song as you rode along
Just peddling your blues away
You’ll find lots of happiness as you speed along
Things are honky dory as you fly
In the middle of your heart you’ll find a new song
With your pelsy welsy riding by your side
Pedal your blues away
You’ll find love in every bi-way
Hold up your chin and let them see your grin
And Pedal your blues away
You’ll find lots of happiness as you spin along
Things are honky dory as you fly
In the middle of your heart you’ll find a new song
With your pelsy welsy riding by your side
Pedal your blues away
You’ll find love in every bi-way
Hold up your chin let them see your grin
And Pedal your blues away
Mois : janvier 2021
Mort de chez mort
Ce soir au moment de rentrer du taf, je découvre mon pneu avant à plat. Je rustine et regonfle, puis au moment de partir, je découvre que mon pneu est en train de rendre l’âme : le flanc part en miettes et une hernie se forme. Le Kojak date a priori de 2012, il a connu mon premier Bullitt et a probablement pas loin de 20 000 km. Pas mal pour un pneu que certains ne trouvent pas assez résistant !
Du coup pour pouvoir repartir demain matin, j’ai piqué un Marathon Racer sur le vélo de mon fils !
Bilan des 20 000
L’occasion de faire un petit point sur l’évolution de mon vélo favori.
Tout d’abord il a eu pour fêter ses 10 000 km un polissage qui ne laisse personne indifférent.
Que j’ai refait durant le premier confinement car sans vernis, la surface se dépolit avec le temps…
La première fois ça m’a pris une semaine de travail !
La seconde fois quelques heures (hors démontage/remontage des composants).
Notez un des deux anneaux d’ancrage ajoutés à l’avant, ils proviennent du rayon spéléologie du Vieux Campeur et s’avèrent très utiles pour fixer de gros chargements
Le garde-boue a changé pour un en inox arrondi, plus efficace que la lame plate précédente et assorti au garde-boue arrière, j’en parle plus bas.
Les freins ont également été remplacés par des versions à quatre pistons toujours de chez Magura, ça fonctionne impec, rien à redire.
Disques toujours 203 mm à l’avant et passage à 180 mm à l’arrière.
L’éclairage SON sur moyeu-dynamo de la marque, toujours aussi fiable.
La transmission à courroie reste inégalée, il faut juste penser à la laver une ou deux fois par an (seau d’eau + M. Propre, brosse à dent, cure-dent pour les creux des poulies, truc de maniaque)
Les pédales plates ont laissé la place à des pédales auto depuis bientôt deux ans que je travaille chez Olvo où c’est la norme. Une fois habitué on a du mal à s’en passer : le pied toujours bien positionné, l’effort mieux transmis, la possibilité de pousser ou de tirer pour faire varier l’effort et améliorer l’endurance…
Il n’y a que l’esthétique des chaussures qui me débecte mais bon… Je doute de convaincre Heschung de me faire des Gingko SPD et ce qui prétend exister par ailleurs comme chaussures SPD « de ville » n’est qu’une triste plaisanterie.
Le garde-boue arrière précédent, une lame d’alu, s’est brisé au niveau du pontet entre les haubans, je l’ai remplacé par un Berthoud inox, très joli mais affreusement sensible aux coups, le moindre choc se traduit par un poc (ici je me suis pris un de mes élèves qui m’a chuté dessus lors d’une sortie).
Ces bosses sont récupérables façon carrossier : il faut se fabriquer une cale concave sur laquelle poser le garde-boue et un bloc convexe avec lequel marteler délicatement l’intérieur de la tôle pour repousser les bosses et retrouver avec plus ou moins de réussite la forme d’origine…
La jante arrière ayant rendu l’âme au bout de 18 500 km, j’ai remonté — moi-même ! — une jante Stan’s Notube ZTR Crest achetée à vil prix en déstockage, et je viens de remonter en tubeless le Compass Rat Trap Pass que j’avais déjà utilisé vers 2016-2018. Ça marche impec, pas de regonflage depuis un mois et ce gros boudin hors de prix est vraiment remarquable de dynamisme et de confort !
La jante avant fera aussi l’objet d’une mise à jour tubeless ultérieurement.
Le Rohloff, tout a déjà été dit, c’est le top.
J’ai juste changé en même temps que la jante un joint papier côté commande du moyeu pour faire cesser une fuite, rien de compliqué.
Sinon l’entretien se résume habituellement à une vidange annuelle qui prend une demie-heure.
La deutsche Qualität n’est pas usurpée.
La plateforme est passé en mode ultra-léger avec la bâche tendue Fahrer Deck, à laquelle j’ai ajouté une petite tôle pour combler l’espace entre le haut de la bâche et le tube de fourche. Elle ne se détend pas, la conception ingénieuse est d’une grande simplicité, ce qui signe un bon design.
J’ai également fabriqué avec de la bâche étanche enduite PU récupérée au taf une paire de sacoches d’un bon volume pour l’arrière de la plateforme.
Pas parfaites, les « soudures » au fer à repasser ne tiennent pas forcément très bien, j’ai du ajouter après-coup quelques coutures de renforcement, mais elles font le job pour un coût insignifiant.
Enfin j’ai changé le cintre pour un modèle non relevé et avec davantage de recul des poignées (pas un moustache mais presque), monté sur une potence la plus courte possible et horizontale (la précédente était montante), allié à de nouvelles poignées ergonomiques cette fois-ci gainées de cuir (les précédentes en liège ont tenu 10 000 km, celles-ci après la même durée et davantage de distance sont impeccables), cela me procure une position de conduite un peu moins redressée qu’avant, parfaitement adaptée à ma taille (1m65) et très confortable, notamment pour mes poignets sujets à la tendinite.
Notez le petit bricolage sur la poignée du Rohloff avec des raccords coudés de frein V-brake pour placer les gaines des câbles parallèles au cintre, un peu plus pratique pour les gros chargements.
Terminons avec le remplacement de la Brooks B17 que je trouvais trop large (elle me donnait des douleurs à l’intérieure de la cuisse droite) par une Berthoud Galibier plus sportive et à laquelle mon séant s’est bien adapté, et réciproquement ! Elle était noire, les assauts du temps l’ont éclaircie.
Voilà, que conclure ?
Et bien ce vélo me ravit toujours autant, je suis on ne peut plus à l’aise dessus, je fais corps avec lui, il est beau, fringant, redoutable dans la circulation, une certaine idée de la perfection ; il remet en question même l’adage qui veut que le nombre N idéal de vélos serait N+1 tant il est un véhicule fantastique auprès duquel on ne ressent tout simplement pas le besoin d’un autre, bref il est à mon avis le véhicule urbain par excellence.
Allez, rendez-vous dans 10 000 km !