Les nouveaux boulots 2.0

France Inter / Interception : Les nouveaux boulots 2.0 traite des nouveaux jobs précaires, avec des morceaux de Jérôme Pimot et d’Olvo dedans pour rappeler que l’uberisation n’est pas une fatalité qu’il faudrait accepter sans moufter.

Olvo, prix de l’innovation

Olvo, coopérative de coursiers de vélos cargos, remporte le prix de l’innovation urbaine dans la catégorie « mobilité »

La classe !

Raoul Taburin

Adapté d’un album de Sempé, le film Raoul Taburin avec Édouard Baer et Benoit Poelvoorde, dans lequel on retrouve un Rolleiflex et un vélo, forcément ça donne envie…

En voilà une drôle d’affiche !

Elle a l’apparence d’un pamphlet contre le vélo, qui nous fait pourtant bien sourire !

Bigre ! Aperçue sur les réseaux sociaux, cette affiche dénonce le vélo comme étant une entrave à la société de consommation, sous la forme de pseudo reproches d’un rare cynisme qu’il faut bien sûr prendre au second degré car ce sont bien des avantages pour leurs utilisateurs !

Remarquez qu’on peut facilement allonger cette liste de « reproches » non exhaustive… et qu’on peut reprocher d’avoir représenté le cycliste sous la forme d’un sportif et pas simplement d’un usager du quotidien.

Reporterre : Ils roulent à vélo cargo et en sont très heureux

Ce n’est pas souvent que la presse s’intéresse au vélo du quotidien !

Pas le vélo du Tour de France qui a ancré dans les esprits la triste idée que le vélo n’est qu’un sport extrême pour dopés. Non, le vélo qui simplement nous transporte sereinement chaque jour.

Marion Esnault, jeune journaliste au magazine en ligne Reporterre, croise sur son vélo de plus en plus de curieux engins à pédales : les vélos-cargos, souvent chargés d’enfants. Elle a alors voulu en savoir plus, comprendre les motivations de familles qui les utilisent… Et par ces exemples, tenter de montrer qu’une alternative crédible à la voiture existe, que c’est possible !

Et pour une fois elle ne nous fait pas passer pour des extra-terrestres ou des inconscients ; Marion montre le pragmatisme du vélo-cargo, son aspect économique très bon marché, sa contribution à la qualité de vie dans la ville aussi bien pour soi que pour la population en général, son intérêt social, le plaisir que deviennent les trajets quotidiens.

Merci à vous, Marion et Reporterre, de nous avoir porté cette attention, en espérant qu’elle en convaincra plus d’un !

L’article est là, vous y découvrirez le témoignage de Diane, mère de famille et co-fondatrice de l’association Paris Cargo Bike, et le mien :

Ils roulent à vélo cargo et en sont très heureux

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Django Reinhardt : Coucou

Voici le printemps, insufflant l’envie d’être dehors à pédaler, synthétiser la vitamine D comme les plantes la chlorophylle, et aimer !

Coucou, les rosiers fleurissent
Coucou, les rameaux verdissent
Coucou, voici le printemps
Coucou, le beau soleil brille
Coucou, et les yeux des filles
Coucou, en font tout autant
Que faites-vous, que faites-vous encore à sommeiller
Éveillez-vous, éveillez-vous, le monde est transformé
Coucou, ouvrez-moi bien vite
Coucou, mon cœur vous invite
Coucou, il faut nous aimer
Cadillac Cadillac
Coucou bonjour mon amour
Cadilla dilla dilla
Cadillac Cadillac
Coucou, en font tout autant
Que faites-vous, que faites-vous encore à sommeiller
Éveillez-vous, éveillez-vous, le monde est transformé
Coucou, ouvrez-moi bien vite
Coucou, mon cœur vous invite
Coucou, il faut nous aimer

Depuis 1940, la voix émoustillante de Josette Daydé et la guitare joyeuse de Django Reinhardt (avec le Quintette du Hot Club de France) célèbrent élégamment la simplicité de cet état d’esprit.

Sentez-vous cette petite brise ?

TSF : Mon vélo


Mon vélo
Quand j’te vois j’me dit
Qu’t’es vraiment le plus beau
La rondeur de tes pneus, ton guidon,
Le cuir de ta selle,
Tes chromes d’argent
Me donnent le frisson

Mon vélo
Pédalant dans la douceur
Du p’tit matin
Dans la sueur
La graisse et le goudron
Nos corps s’unissant
Cherchent le plaisir
Des sens interdits

Quand je sens gémir sous mon effort
Ton dérailleur, se tendre ta chaine
Je comprend soudain pourquoi J’n’ai pas
Ach’té une motocyclette

Mon vélo
Ma bécane ma bicyclette ma petite reine
Si tu ne veux pas me faire de peine
Viens donc t’balader
Nous irons voir passer
L’Tour de France

Sur l’air de Misty, le standard jazz d’Erroll Garner : Mon vélo, par TSF en 1987, dont j’écoute toujours les albums avec le plus grand plaisir.

Bonne année à tous ceux qui ont un ptit vélo dans la tête !

Le vélo dans l’œil de Steve McCurry

Je tiens Steve McCurry en haute estime pour son regard et son sens de la couleur (sublimée par l’intensité du fameux film Kodachrome dont il a utilisé un des — si ce n’est le — dernier rouleau produit par Kodak, en témoigne ce documentaire du National Geographic).

Son blog propose une bien belle série de photos sur le vélo, agrémentée de citations sur la grandeur et l’humanisme de ce moyen de locomotion, par exemple :

« Whenever I see an adult on a bicycle, I have hope for the human race. »
H.G. Wells

La bagnole selon André Gorz et Sempé

L’idéologie sociale de la bagnole : une analyse intéressante sur « la bagnole » par le philosophe André Gorz, datant de 1974, et hormis quelques traits un peu datés, cette réflexion semble étonnamment actuelle, ce qui montrerait que l’on a finalement peu évolué en quarante ans !

Selon le vieil adage, un dessin vaut mieux qu’un long discours, il est amusant de découvrir que, douze ans auparavant, Sempé a réalisé une série de dessins décrivant précisément le même phénomène !


Gorz en a-t-il été inspiré ? Mystère… Le ton n’est toutefois pas le même : tandis que l’artiste fait passer son idée avec la tendre légèreté qui caractérise son œuvre, le philosophe est plus militant et développe plus largement son argumentation.

Malgré les discours publicitaires des constructeurs affirmant que la voiture rend libre — difficile de ne pas les associer au tristement célèbre Arbeit macht frei —, les faits sont têtus et l’automobile s’avère définitivement un boulet qui transforme son propriétaire populaire en vache à lait captive, depuis le coût de son permis à l’ensemble des dépenses induites par la possession et l’usage du véhicule, surtout rapportées à ce si faible usage en ville (il stationne 95% du temps !).

Sempé illustre également que seul le riche bourgeois sait et/ou peut bénéficier du moyen de transport individuel le plus efficace, le prolo ayant toujours un train de retard, et depuis la « démocratisation » de l’auto, il s’agit à nouveau du vélo !

Sauf qu’il ne tient qu’à soi-même de sortir du cercle vicieux de la bagnole et se rendre compte combien le vélo est de loin le meilleur moyen de transport urbain.

Une petite anecdote personnelle illustrant, loin des idées reçues, la lenteur effective de l’automobile en milieu urbain :

J’ai récemment emmené la voiture de ma compagne à réviser chez son ami garagiste aux Pavillons-sous-Bois, à environ 13 km de notre quartier Gambetta.
En prenant l’autoroute A3 qui n’était pas encombrée, j’ai mis 30 minutes à l’aller.

Pour le retour, j’ai sorti mon vélo pliant de la voiture et suis reparti dessus.
Sachant qu’il n’a que deux vitesses : une pour démarrer ou grimper les côtes, et une vitesse de croisière qui plafonne sur le plat à environ 30 km/h (la limite est ma vitesse de pédalage, au-delà je m’essouffle), c’est clairement un vélo conçu pour les petits trajets urbains pépères, et considérant que je ne connaissais pas le chemin, me guidant à l’aide de mon smartphone…

Et bien je n’ai mis que 5 minutes de plus qu’en voiture !