Première sortie : descente tranquille et prudente jusqu’au bois de Vincennes et son « polygone cycliste » pour dompter le bestiau
Il se conduit comme un vélo normal, à la nuance près que sa longueur amplifie les corrections de trajectoire qui doivent être plus précises sous peine de louvoyer fortement.
Le décalage entre la roue avant loin devant et le cintre modifie également notre perception par rapport aux habitudes du vélo normal et on a tendance à tourner trop tôt ou trop serré dans les virages, il faut réapprendre à sentir la correspondance entre la rotation du guidon et son effet sur la trajectoire.
Néanmoins après une heure de balade à accélérer, freiner, relancer, zigzaguer, rouler droit, faire de grandes ou petites courbes, des manœuvres, je me sens à l’aise ; au bout de deux heures c’est comme si je l’avais pratiqué toute ma vie ! Depuis tout baigne…
L’amortisseur de direction procure une aide à la conduite bienvenue pour limiter le louvoiement et la perte de contrôle lors de cahots, au début je l’ai réglé assez fort, puis avec le temps j’ai diminué son effet, et au bout de plusieurs mois il était à son réglage minimal.
À vide, l’avant rebondit facilement sur les cahots et fait craindre une perte d’adhérence à l’avant, on sent que c’est quand même fait pour être chargé ! De fait le vélo est assez rigide, mais plus on le charge, plus il s’assouplit, et entre l’inertie due à la masse en mouvement et le centre de gravité bas, il donne la sensation pas désagréable d’être sur un tapis volant…
À noter un effet particulier du vélo-cargo avec amortissement après une longue période d’utilisation, lorsqu’on reprend un vélo normal, on n’arrive plus à tenir son guidon, comme si on avait perdu toute force dans les bras, on se retrouve complètement fébrile pendant une ou deux centaines de mètres avant que ça revienne.
J’ai fini par retirer l’amortisseur de direction et tout va pour le mieux, y compris lorsque je reprends un autre vélo.