Tour de Paris by night

Voilà, ça faisait longtemps que ça me turlupinais, c’est donc accompli : le tour de Paris by night à vélo, principalement par les maréchaux, une belle balade bien agréable qui me vaudra une bonne sieste !

paris_1_harmonie

paris_2_villette

paris_3_maillot

paris4_maillot

paris5_maillot

paris6_maillot

paris7_auteuil

paris8_garigliano

paris9_garigliano

paris10_choisy

paris11_bercy

paris12_porteDoree

paris13_coursVincennes

Comme chantait Dutronc :
Il est cinq heure, Paris s’éveille !
Il est cinq heures je n’ai pas j’ai sommeil !
(enfin si !)

Mes vélos sont signés

Après avoir vu de belles réalisations de macarons de vélo (headbadges en anglais), j’ai eu envie d’en avoir sur mes deux vélos, et qu’il représente mon logo professionnel tant qu’à faire.

J’avais bien vu des tutoriels de gravure chimique, mais ça me disait moyen de me lancer dans de telles techniques, le résultat ne me plaisait pas beaucoup.
En continuant à chercher, je suis tombé sur des forums de modélisme ferroviaire montrant les projets d’amateurs, friands de photo-découpe pour réaliser carrosseries comme infrastructures métalliques, grilles, pylônes… Et j’y ai surtout découvert un prestataire de photo-gravure / photo-découpe en République Tchèque abordable et rapide.

Étant graphiste, la préparation du fichier vectoriel de gravure en pdf n’a pas posé de difficulté sur Illustrator, et le vendeur m’a confirmé la faisabilité avant de lancer la réalisation. J’ai reçu après une semaine ma feuille découpée — on règle sa commande à la réception du résultat ! —, je n’ai eu plus qu’à dégraper les éléments, poncer les résidus des joints, courber ceux qui en avaient besoin en les appuyant sur un tube, et les coller sur les vélos à la super-glue.

Je suis en train de me préparer une version photo-découpée du logo Larry vs Harry pour mon Bullitt…

Le résultat est superbe, à la fois élégant et discret :

le jeanbaPliant 2.0 - vue du logo

jeanba logo sur l'avant du Bullitt

jeanba logo sur le tube de selle du Bullitt

Le pliant 2.0

M’être fait voler mon premier Bullitt a donné ceci.
Aussi, m’être fait voler mon pliant m’amène tout naturellement à mon nouveau pliant, encore plus beau !

Cette fois, j’ai trouvé un kit cadre en carbone fabriqué en Chine par Baolija, qu’on retrouve commercialisé par plusieurs marques généralement haut de gamme, dont ce Lios Nano « anglais » et ce Bizobike Carbon N7 « belge »…

jeanbaPliant2 - la porte chinoise

Les composants de mon précédent pliant étaient très satisfaisants et ma philosophie quant à ce type de vélo n’ayant pas changé, j’ai repris pour la plupart quasiment les mêmes :

Roues 20 pouces assemblées par Gingko :

  • Jantes Kinlin Nb-R 406, 32 trous
  • Rayons Sapim Laser
  • Pneus Durano 28-406 souples et chambres à air Schwalbe
  • À l’avant : moyeu-dynamo Shutter Precision SD-8
  • À l’arrière : moyeu SRAM Automatix version à disque anodisé noir, avec un pignon Gates CDC 20 dents
  • Disques de frein Magura Storm SL
  • Roues sécurisées par des écrous Anti-Vandale

Transmission à courroie Gates :

  • Boitier de pédalier excentrique Trickstuff Exzentriker
  • Pédalier Shimano Alfine
  • Plateau Gates CDC 60 dents
  • Boulons de plateau Carbocage
  • Courroie Gates CDC 113 dents
  • Pédales amovibles Wellgo QRD2 M111

Direction :

  • Colonne de direction à taille fixe de 31,5 cm
  • Cintre BLB Rainbow bar 44 cm
  • Poignées ergonomiques gainées cuir Ergon GP1

Assise :

  • Tige de selle alu KCNC Lite Wing 550 x 33,9 mm
  • Selle Berthoud Galibier

Éclairage :

  • SON Edelux à l’avant
  • Busch & Müller Seculite Plus à l’arrière

Pour finir :

  • Garde-boue alu anodisés Contec
  • Support Klickfix pour mon panier Rixen Kaul à l’avant du guidon
  • Compteur Sigma monté sur une platine faite maison
  • La touche finale : mon logo en maillechort photo-découpé collé à l’avant du cadre

L’ensemble pèse environ 9,3 kg, ce qui est très léger pour un vélo pliant !

Ce vélo est très dynamique, fringuant serait-on tenté de dire.
On pourrait reprocher à la transmission 2 vitesses de plafonner alors que la légèreté du vélo invite à aller toujours plus vite. C’est un choix qui reste bien adapté à la ville et aux petits déplacements, même si finalement je tiens une moyenne plus élevé avec le Bullitt quatre fois plus lourd !Et puis ce qui donne du plaisir et des sensations à le piloter, comme avec n’importe quel véhicule, ce n’est pas la vitesse de pointe mais l’accélération, et là on est servi !

le jeanbaPliant 2.0

Quelques réflexions techniques :

Le fabricant du cadre m’avait proposé de le peindre à la couleur que je voulais, mais au lieu du violet bordeaux chic RAL 4004 commandé, j’ai reçu un cadre et une fourche fuchsia foncé bien kitsch RAL 4006 ! Donc un conseil : en dehors de teintes basiques type blanc ou noir, il vaut mieux sous-traiter près de chez soi avec un moyen de contrôler le travail, d’autant qu’il est très laborieux et pénible d’obtenir des réponses claires et précises à des questions techniques avec ces Chinois.

Le cadre a enfin été repeint à la bonne teinte par ABdécoMétal, et je les en remercie !

Les passages internes de gaine ne sont que des trous dans le cadre, sans tube guide, et ça pose un souci au niveau du tube de selle car les câbles ou durites se retrouvent en plein milieu du passage !
Il m’a fallu les plaquer dans des renfoncements des flancs du tube horizontal à l’aide d’adhésif solide en alu pour chaudière.

Les trous taraudés sur la fourche pour le montage de l’étrier de frein sont peu profonds et requièrent des vis plus courte que la normale, il faut faire attention à cela et ne pas forcer au serrage si on est au fond sous peine d’endommager les pas de vis.

Le cintre carbone fourni fait 64 cm de large, c’est bien trop pour un pliant, et trop droit pour mon poignet sujet aux tendinites.
Le cintre courbé BLB plus étroit avec les poignées ergonomiques épargne mes articulations tout en me permettant de me faufiler encore mieux dans la circulation.

La tige de selle en carbone fournie est une idée encore plus mauvaise !
Autant sur un vélo non pliant c’est généralement très bien, autant sur un pliant qui va être souvent plié et déplié, dont la tige de selle va tout aussi souvent être serrée, desserrée, montée et descendue, et va dont très travailler, ce n’est vraiment pas le bon matériau. D’autant plus qu’étant parfaitement lisse, elle demande un serrage plutôt fort pour ne pas descendre pendant qu’on est assis dessus. Résultat : la tige s’est rapidement et sévèrement rayée, et en quelques semaines d’utilisation a commencé à montrer des signes superficiels de délamination à un endroit au niveau du serrage.
Dernier défaut : elle n’est pas graduée, ce qui rend plus laborieuse la remontée de la selle à la bonne hauteur.
La tige KCNC qui la remplace est très bien réalisée, légère et solide, couverte de fines rainures horizontales qui font qu’elle agrippe bien dans le tube de selle et ne nécessite pas un serrage trop élevé, et est gradué à l’arrière pour aisément retrouver la bonne hauteur.
KCNC gagnerait en élégance à se passer de l’horrible gros marquage du nom du produit sur la longueur !

La selle en cuir Berthoud est de la plus haute qualité, entièrement démontable donc n’importe quelle pièce peut être changée, mais elle est particulièrement dure et demandera pas mal de temps avant de devenir un peu confortable. Ce n’est pas insurmontable pour les petites sorties que je fais avec, mais je doute pour l’instant de pouvoir rouler plusieurs heures dessus.

Le moyeu Automatix a subi la même modification que mon précédent, cette fois le changement de rapport se fait à plus de 20 km/h.
La seconde vitesse passe toujours aussi souplement, par contre, comme avec le précédent, il arrive régulièrement que le moyeu n’embraye pas bien la première vitesse au démarrage, produisant un ou plusieurs claquements secs sonores ni agréables ni rassurants.
C’est une évidence, et pour avoir les deux, ce moyeu rustique n’est en rien comparable au distingué Rohloff. Néanmoins, pour l’usage que j’en ai, ce moyeu remplit bien sa mission de simplicité et dynamisme.

Les nouvelles pédales démontables Wellgo comportent une bague caoutchoutée de verrouillage du mécanisme, elle est un peu difficile à faire coulisser sur le cylindre du mécanisme et rend le démontage un peu laborieux, mais ça reste une amélioration du précédent système car on peut l’actionner quelle que soit l’orientation de la manivelle.

Les garde-boue étant prévus pour des roues de 700, l’adaptation a nécessité de les raccourcir, recourber, replacer et riveter certaines fixations de tringles, en veillant à la position des tringles de manière à empêcher que les garde-boue ne vibrent comme sur mon précédent pliant.
J’ai également du fabriquer des pattes de fixation montées sur les axes de roues car le cadre est dénué d’œillet pour fixer les tringles.

Le support du feu arrière est constitué d’une équerre en acier un peu déformée et fixée avec une des vis de l’étrier de frein.

Des détails restent à peaufiner, une plus belle visserie et des vis de la bonne longueur partout par exemple, les pièces alu faites maison gagneraient à être anodisées noires car la peinture ne tient pas bien…

Enfin je réfléchis à l’achat d’un antivol : le gros et lourd Abus uGrip 501 n’ayant pas pu empêcher le vol de mon premier pliant, son ergonomie étant finalement pas terrible et son poids alourdissant bien le vélo, quitte à faire dans le léger pour ce vélo encore plus léger, ce sera peut-être un TiGr Mini

le jeanbaPliant 2.0 - vue du logo

Paris – Meaux – Paris

Invité à prendre le thé chez une amie… à Meaux, par un temps superbe, plutôt que m’ennuyer en train ou en voiture, pourquoi ne pas y aller en vélo !

C’était une gageure : je n’avais de ma vie jamais effectué un trajet aussi long, aussi fatigant, je suis ravi de l’avoir réussi, ça m’a prouvé que j’en étais capable, et forcément ça me donne envie de recommencer de telles balades…

Bien sûr des tas de cyclistes font cette sortie, en font de plus longues, mais rarement sur un Bullitt de pas loin de 30 kg !
La raideur de son cadre alu à vide n’était vraiment pas l’idéal pour le tronçon en terre caillouteuse du chemin de halage entre Claye-Souilly et Meaux, j’ai bien souffert ! Les Kojak n’étaient pas non plus les pneumatiques les plus indiqués, mais ils ont tenu le coup, pas de crevaison à déplorer, et sur l’asphalte ils restent des plus agréables.

J’avais emporté pour tenir le coup des bananes, une grande gourde d’eau et une bouteille de coca, plus la trousse à outils, deux chambres à air, ma pompe à pied et la chaine-lasso de l’antivol de cadre pour fixer mon vélo devant chez la copine.
Un panama sur la tête, chemise en lin, je détonnais bien parmi la majorité de « Raymond crampon » évoluant sur ce parcours !

Au retour, aux portes de Paris, exténué, sentant poindre de grosses crampes dans les mollets et les cuisses, je n’ai pas eu le courage de grimper jusqu’à la porte des Lilas, j’ai suivi le chemin de halage jusqu’à la porte de Pantin puis Jaurès et Père Lachaise où m’attendait la dernière côte jusqu’à Gambetta.

Bilan selon mon compteur :
• 105,5 km ;
• 5 h et 26 s de roulage, en ajoutant les pauses photo, sustentation, crampes… on arrive à environ 3h aller, 3 h retour ;
• vitesse moyenne 21,07 km/h, pas mal, meilleure que ma moyenne habituelle dans Paris, inférieure à 20 km/h ;
• vitesse maximale 49,42 km/h, il n’y en a pas eu souvent de telles pointes !