… de monter dans cet engin de fou, et malgré quelques frayeurs, elle ne regrette pas !
Catégorie : Ma petite vie
Des moments avec des morceaux de vélo dedans
Vélo photographe
Non seulement il permet de transporter aisément les ~17 kg de mon équipement de photographie à la chambre grand-format 8×10 pouces, mais il peut également servir de marche-pied !
Ne tirez pas sur l’ambulance
Mon autre vélo avait besoin d’une grosse révision et devait être déposé chez un dépanneur…
Premières emplettes
Une de mes premières sorties, au salon des vignerons indépendants porte de Versailles
Retour jusqu’à Gambetta sans souci avec trois cartons de six bouteilles, une bouteilles offerte et un diable sur un trajet finissant par la côte du Père Lachaise, pas la plus raide de Paris mais un bon exercice, et bien entendu une bonne suée à l’arrivée en haut, mais quel plaisir !
Un tapis volant
Première sortie : descente tranquille et prudente jusqu’au bois de Vincennes et son « polygone cycliste » pour dompter le bestiau
Il se conduit comme un vélo normal, à la nuance près que sa longueur amplifie les corrections de trajectoire qui doivent être plus précises sous peine de louvoyer fortement.
Le décalage entre la roue avant loin devant et le cintre modifie également notre perception par rapport aux habitudes du vélo normal et on a tendance à tourner trop tôt ou trop serré dans les virages, il faut réapprendre à sentir la correspondance entre la rotation du guidon et son effet sur la trajectoire.
Néanmoins après une heure de balade à accélérer, freiner, relancer, zigzaguer, rouler droit, faire de grandes ou petites courbes, des manœuvres, je me sens à l’aise ; au bout de deux heures c’est comme si je l’avais pratiqué toute ma vie ! Depuis tout baigne…
L’amortisseur de direction procure une aide à la conduite bienvenue pour limiter le louvoiement et la perte de contrôle lors de cahots, au début je l’ai réglé assez fort, puis avec le temps j’ai diminué son effet, et au bout de plusieurs mois il était à son réglage minimal.
À vide, l’avant rebondit facilement sur les cahots et fait craindre une perte d’adhérence à l’avant, on sent que c’est quand même fait pour être chargé ! De fait le vélo est assez rigide, mais plus on le charge, plus il s’assouplit, et entre l’inertie due à la masse en mouvement et le centre de gravité bas, il donne la sensation pas désagréable d’être sur un tapis volant…
À noter un effet particulier du vélo-cargo avec amortissement après une longue période d’utilisation, lorsqu’on reprend un vélo normal, on n’arrive plus à tenir son guidon, comme si on avait perdu toute force dans les bras, on se retrouve complètement fébrile pendant une ou deux centaines de mètres avant que ça revienne.
J’ai fini par retirer l’amortisseur de direction et tout va pour le mieux, y compris lorsque je reprends un autre vélo.
It’s alive !
Le carton est ouvert, tout est là, bien rangé, attaché et protégé, le montage peut commencer…
En guise de mode d’emploi, trois vidéos pas-à-pas et loufoques avec Hans, le designer du Bullitt :
http://www.youtube.com/watch?v=x1MwkFy_Ftg
http://www.youtube.com/watch?v=kPMiVxOMHFw
http://www.youtube.com/watch?v=hAeeijR8HxY
Et voilà !
L’essayer c’est l’adopter
Un premier essai chez Jérôme G. Demuth à Ivry, coursier émérite et premier distributeur français historique du Bullitt, confirme mon enthousiasme, et voilà la commande passée d’un Bullitt Clockwork, en belle livrée orange vif et noire, assez chic, avec quelques options.
Le suivi en ligne du colis maintient un suspense insoutenable avec des rebondissements haletants : parti de Copenhague le 16 novembre, via Bruxelles, signalé le 21 à… Milan ! Deux jours plus tard il fait une apparition fugace à Linz en Autriche !! Puis est notifié une tentative de livraison à Lyon !!! Enfin le 24 on sonne à ma porte :
Il était une fois…
C’est l’histoire d’un type qui fait du vélo depuis tout petit, qui circule dans Paris depuis 2001, et qui avait dans un coin de sa tête une vieille envie de triporteur, comme ça, pour le plaisir, pour trimbaler tout et n’importe quoi, pour ne pas faire comme tout le monde, pour se prendre pour Darry Cowl, bref pour des raisons… peu raisonnables !
Quelques soirées de recherche assidue sur internet plus tard, je découvre le biporteur, qui ravit ma préférence sans le moindre doute.
En effet le triporteur a les désavantages du vélo sans les avantages car sa largeur l’empêche de se faufiler dans la circulation dense ou d’emprunter certaines pistes cyclables. Il est également lourd, lent et présente un certain risque de se renverser dans les virages pris pas assez lentement, du fait qu’il ne peut se pencher (à moins de soulever la roue extérieure et faire l’acrobate, ce qui n’est pas évident selon le modèle et son chargement).
Le biporteur, lui, n’est pas plus large qu’un vélo classique puisque c’est généralement son guidon qui est la partie la plus large, il est d’une masse raisonnable pas handicapante, il peut se pencher dans les virages comme n’importe quel autre vélo et conserve une capacité de chargement appréciable.
Arriva le coup de foudre : le modèle alors favori des coursiers, plus léger que ses concurrents grâce à son cadre en aluminium, doté d’une plate-forme nue équipable à l’envi, avec un design et une position de conduite plus sportive que « bon père de famille », proposé dans plein de couleurs sympathiques, conçu à Copenhague la capitale mondiale du bon vivre à vélo, nommé d’après un film mythique, il s’agit du Bullitt.